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UrbainMajeur

4 février 2010

POLICIERS VENDUS

Le Service policier de Montréal souhaite s'autofinancer en vendant ses services à des entreprises privées qui voudraient les acheter (voir article du Journal de Montréal). L'idée procède d'une bonne intention. Les services policiers coûtent cher et ce sont les impôts et autres taxes qui doivent les financer. Et les citoyens réclament toujours plus de services tout en voulant toujours moins payer de taxes. La conséquence, c'est qu'il faut trouver d'autres sources pour financer ces services. Ou, du moins, c'est l'impression générale qui s'en dégage et qui est sans doute à l'origine de cette idée pas si brillante.

Vendre les services policiers au privé, c'est tout simplement "vendre la police". C'est transformer un service public, qui appartient également à tous, en service mercenaire qui va davantage appartenir à quelques uns. On peut caricaturer l'absurdité de la chose en imaginant simplement la situation du policier amené à donner une contravention au patron de la chaîne de magasin en voie de signer un gros contrat de protection privé avec son service... on voit tout de suite l'embarras et le conflit d'intérêt. Et ce n'est qu'une situation de contravention mineure. Qu'est-ce que ce sera quand des policiers devront enquêter sur des fraudes envers des clients dont se serait rendu coupable une banque qui a signé une importante contrat de service avec le SPVM? Il y a un risque énorme que la justice soit très mal servie dans un tel cas.

Quant on connaît l'"esprit de corps" des policiers, leur soumission à l'autorité et au pouvoir qui les engage, l'idée de vendre au privé les services de ce corps public est probablement l'une des pire qu'on puisse imaginer pour la protection de notre système de justice et de la société dans son ensemble. C'est, d'emblée, créer deux classes de citoyens: ceux qui peuvent acheter les policiers, et les autres. Les corporations privées qui le souhaitent peuvent s'acheter des services privés de sécurité. Ces services sont toutefois régis par des lois qui leur confèrent beaucoup moins de pouvoir qu'aux services policiers et ils ne peuvent intervenir de la même manière auprès des citoyens (ex.: pouvoirs d'interpellation, d'arrestation, de détention). Les services policiers officiels jouissent de pouvoirs beaucoup plus importants, et d'un réseau de contacts bien plus considérable (ministère de la justice, de la sécurité publique, accès aux banques d'information, aux juges, aux procureurs, etc.). Mettre ces pouvoirs à portée de main d'entreprises privées, c'est courir un risque qu'aucune démocratie ne peut se permettre.

Ne vient-on pas, au Québec, de réitérer le fait que les entreprises privées ne devaient pas financer les partis politiques justement pour éviter qu'elles ne disposent d'un pouvoir plus grand que les citoyens? Il ne faudrait pas faire de manière détournée, ce qui serait le cas ici, ce que la population affirme de pas souhaiter de manière directe. Les policiers vendus et autres mercenaires, laissons ça aux dictatures.

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1 février 2010

LES ANGLO-CANADIENS N'AIMENT PAS LES QUÉBÉCOIS

Les Canadiens n'aiment pas les Québécois. Ou, du moins, ils les aiment pas mal moins que les Québécois n'aiment les Canadiens! Un sondage publié la semaine dernière par Léger Marketing, passé quasiment inaperçu tant plusieurs grands médias nationaux ne l'ont pas ébruité, faisait état des Anglo-Canadiens qui préféraient n'importe quelle ethnie, à l'exception des autochtones, avant les francophones du Québec. En fait, seulement 60% des Anglo-Canadiens disent avoir une opinion favorable des francophones, alors que ces derniers ont une opinion favorable des Anglo-Canadiens dans plus de 75% des cas.

Il y a moins de trois semaines, c'était Shawn Graham, premier ministre du Nouveau-Brunswick, qui nous informait que c'était à cause du sentiment anti-Québécois du Nouveau-Brunswick rural que le projet entre Hydro-Québec et sa province rencontrait tant d'opposition. Ce n'est qu'après avoir parlé au premier ministre du Québec, Jean Charest - et sans doute à d'autres aussi - que M. Graham est partiellement revenu sur sa déclaration.

Aussi délicat que puisse être ce sujet, et sans doute le plus tabou du contentieux Québec-fédéral, cette question du racisme des Anglo-Canadiens envers les francophones du Québec refait périodiquement surface, répandant sur un dossier déjà chargé une odeur plus que nauséabonde, au grand dam des anglophones du Canada qui détestent se faire taxer de racisme, essayant plutôt de faire porter ce chapeau au peuple Québécois (cf.: les tristes pamphlets de Jan Wong dans le Globe and Mail, ou les propos de Barbara Kay dans le National Post, ou encore les déclarations de Jack Jedwab sur l’antisémitisme supposé des Québécois).

Même si on cherche à les taire, les cas sont nombreux dans l’histoire du pays. Cela va du célèbre « Le Québec me laisse un mauvais goût dans la bouche, selon moi, prenez ces bâtards et jetez-les dans l'océan. » — propos tenus par le député libéral ontarien Jim Karygiannis, cité dans la Montreal Gazette du 16 septembre 1989 – jusqu’aux déclarations racistes d’un Don Cherry (élu plus tard « Canadien de l’année ») à la télévision de Radio-Canada.

Il n’y a qu’un constat à faire : les Anglo-Canadiens n’aiment pas les francophones (et particulièrement ceux du Québec). Dans ces conditions, à moins de souffrir d’une sérieuse psychopathie collective qui nous plonge dans un profond délire masochiste, à quoi bon nous obstiner? Somme-nous si complexés qu’il nous faut attendre absolument leur approbation pour voler de nos propres ailes? Serions-nous à ce point malade?

28 janvier 2010

MÉDECINS SPÉCIALISTES EN HAÏTI: LE JUPON DÉPASSE

C'est dans un "déchirant" cri du cœur qu'un représentant des médecins spécialistes québécois intervenant actuellement en Haïti a demandé que ses confrères et lui soient rémunérés pour leur action bénévole. Ils souhaitent obtenir une rémunération de plus 800 $ par jour, l'équivalent de ce qu'ils obtiennent pour leur présence quotidienne dans un hôpital au Québec. Il faut rappeler que, contrairement aux policiers et pompiers que le Québec a déployés là-bas, ces médecins ne sont pas en service commandé. Ils sont là et agissent sur une base strictement volontaire.
L'attitude et la mentalité que reflète cette demande ont de quoi inquiéter, mais elles ne devraient surprendre personne. Depuis plusieurs années, les médecins sont les enfants gâtés d'un système social qu'ils ont réussi à berner et à contrôler. Sous prétexte d'avoir fait de longues études (par ailleurs comparables à celles de bien d'autres universitaires), et d'œuvrer dans un milieu de pénurie - maintenue artificiellement par leur corporation professionnelle en accord avec le ministère souvent dirigé par un de leurs confrères - ils ont réussi à se négocier des salaires excessivement privilégiés. En limitant le droit de pratique d'autres professions qui auraient pu leur faire concurrence et diluer leur marché, ils sont parvenus à se créer un statut qui dépasse de loin leur réelle valeur. En médicalisant le domaine de la santé, en prônant le traitement plutôt que la prévention, en s'arrogeant des prérogatives tout simplement excessives (le droit exclusif de prescrire, par exemple), ils en sont arrivés à se croire simplement au-dessus des hommes. Et c'est particulièrement vrai des médecins spécialistes dont le salaire annuel moyen excède les 300 000 $ (avec sécurité d'emploi garantie!)
Jouissant d'une liberté de pratique que bien d'autres professionnels leur envieraient, ils peuvent, comme ça, décider d'aller où bon leur semble, aider la cause de leur choix, sans autre contrainte.
Et ils peuvent, sans gêne, de la façon la plus indécente qui soit (...une fois le fait accompli), aller ensuite dire au ministre que leur bénévolat leur entraine des frais (...comme à tout le monde)  qu'ils souhaitent voir défrayés au plein prix (contrairement aux autres)! Et comme le ministre est un confrère, on le sent vite l'écoute, même si l'histoire reste à suivre.
Ça ressemble beaucoup plus à une tentative de holdup qu'à de l'action humanitaire. Et à ça ressemble surtout à un geste incroyablement maladroit de gens qui ont perdu tout sens de la réalité. À quand des femmes et des hommes sérieux et sages qui sauront ramener à l'ordre ces manipulateurs de notre système?

22 janvier 2010

MBA À 30 000 $! COMPÉTENT?

 

McGill veut charger des frais de scolarité de 30000$ pour son MBA. Le prétexte : "un MBA de classe mondiale coûte cher". En fait, une telle étiquette de prix rattachée à ce diplôme garantit que le titulaire provient d’un milieu aisé, qu’il a sans doute des relations influentes et que son réseau pourra éventuellement être profitable pour une entreprise. À ce titre, il mérite donc un gros salaire.

Est-il compétent ? C’est loin d’être certain selon Henry Mintzberg, sommité mondiale en sciences de la gestion et professeur à l’université ...McGill : « Les MBA sont payants pour les universités. Pour les étudiants jeunes et ambitieux, ces diplômes sont des billets d’entrée en classe affaires. Prétendre que la gestion s’apprend sur les bancs d’école est une imposture. » (source : Jacinthe Tremblay, Cyberpresse, 11 février 2008)

Une étude publiée en 2003 par ce docte professeur portant sur des titutlaires de MBA de prestige (Harvard) a démontré que près de 75% d’entre eux avaient nui plutôt qu’aidé aux entreprises les ayant embauchés ! Et il n’hésite pas à raconter que parmi les chefs d’entreprises les plus admirés pour leurs compétences affichées à long terme, aucun ne détient un MBA. (source : idem)

McGill démontre ainsi que ce qui l’intéresse, c’est de recruter des gens riches, et non pas des étudiants brillants. À la longue, ça ne fait évidemment pas des gestionnaires très compétents, mais ça peut fournir plein de généreux donateurs. N’est-ce pas ce qui compte ?

23 octobre 2009

Urgent! Stoppez les élections!

Dans les circonstances actuelles, tenir des élections municipales dans une semaine est une insulte à l’intelligence et une grave entorse à la démocratie. Les médias craquent littéralement sous les dénonciations et les allégations de toutes sortes. Il est impossible de ne pas penser que les élections municipales, dans leur forme actuelle, sont contrôlés par des intérêts qui échappent totalement à toute volonté populaire et quelles ne sont rien d’autre qu’un système mis sur pied dans le but de détourner les fonds publics vers des intérêts des plus suspects. Y participer, et même les autoriser, c’est donner l’impression de cautionner ce système.

Lise Payette a beau affirmer, dans Le Devoir de ce matin, que les scandales actuels démontrent l’importance d’aller voter. Voter ?! Mais pour qui? De toute évidence, notre réalité électorale ne permet même pas à un parti respectueux de la loi de se faire connaître et de publiciser son programme (voir Yves Boisvert, Cyberpresse.ca, 2009-10-22).  Mme Payette, en tant qu’ex-ministre, et malgré tout le respect qu’elle peut mériter, serait bien mieux de nous dire ce qu’elle connaît de ces tricheries, magouilles et fraudes qui avaient cours même à son époque plutôt que de nous donner des leçons de démocratie participative. Ainsi elle ferait réellement avancer les choses.

Il y a urgence. Il faut que la DGE et la Ministre des affaires municipales, à défaut du Premier Ministre, prennent leurs responsabilités et stoppent le processus actuellement en cours. Avant qu’il ne vienne valider pour encore quatre ans des équipes qui, en ce moment, n’ont plus aucune crédibilité. Il faut tout arrêter, puis obliger les administrations en place à s’en tenir à l’administration des choses quotidiennes qui n’engagent rien à long terme le temps. Pendant ce temps, on mettra sur pied une commission d’enquête et on attendra les résultats avant de prendre d’autres décisions.

Agir autrement, c’est se payer la tête des citoyens. Allons-nous réellement, le 1er novembre prochain, porter au pouvoir pour un autre terme à Montréal,  Laval, Boisbriand et ailleurs ces bouffons qui, selon toutes les apparences, et un peu plus, nous volent ouvertement? Si oui, attention au cynisme du lendemain de veille. Il pourrait avoir des conséquences bien plus tragiques que toutes celles que, dans les cercles du pouvoir, on cherche à éviter en ce moment. Le dépit et le dégoût, dans une démocratie qui n’en est plus une, mènent parfois à des comportements excessifs que quelques uns pourront juger appropriés. Et il sera difficile de les en blâmer.

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1 mai 2009

L'ÉTHIQUE? OÙ ÇA?

À Montréal, les cas de malversation pullulent. Au gouvernement provincial, ceux où l’éthique est galvaudée se multiplient. Au   fédéral, le gouvernement en place fait tout pour rendre l’accès à l’information difficile, les causes préjudiciables sont entendues à huis clos et tous les rapports des commissaires et vérificateurs dénoncent des situations qui ne sont jamais corrigées.  Pour le simple citoyen, force est de constater que nos gouvernements ont perdu tout sens moral et que le mot d’ordre des élus est de se cacher le plus possible pour se faire prendre le moins possible!

 

Et encore, on est en droit de se demander si cette avalanche de nouvelles à propos de conflits d’intérêt, de fraude supposée et d’irrégularités de toutes sortes n’est pas que la pointe de l’iceberg. Dans l’univers de la concentration des médias et des restructurations que cela entraîne, il y a tout lieu de penser que bien des journalistes doivent hésiter avant de lancer des nouvelles qui pourraient affecter les amis des patrons, que ce soit chez Gesca, Québécor, Transcontinental, Radio-Canada ou ailleurs : il ne faut tout de même pas s’attendre à ce que Paul Arcand (98,5 FM) dénonce les entorses à l’éthique commises par Jean Charest pour avantager son frère Pierre et l’entreprise qui l’engage!

 

Imaginons s’il fallait qu’on se penche sur certaines administrations municipales de banlieue, d’où sont absents les médias, ou sur des sociétés publiques ou parapubliques qui échappent souvent aux règles de transparence qui les régissent, aussi modestes soient-elles. Les apparences sont parfois trompeuses, mais il flotte actuellement sur le pays une tenace odeur de souffre qui pique les yeux et laisse un drôle d’arrière-goût. Et le citoyen n’y peut rien, sauf voter une fois aux quatre ans …pour qui au fait? Celui qui vient de nous escroquer? Où l’autre qui n’attend que sa victoire pour le faire?

 

Des syndicats qui copinent avec des motards, des ministres de la santé qui couchent avec les grandes entreprises privées, des femmes de faiseurs d’images à qui on offre des tribunes télévisées où elles viennent jurer que les clients de leur mari sont blancs comme neige, des ministres qui oublient des secrets d’état chez leur maîtresse, des patrons de société d’état parachutés au mépris de toutes les règles, d'autres qui quittent après avoir tout saccagé et qu’on récompense avec des bonus, des maires qui ne voient rien, ne savent rien, ne font rien, des politiciens qui acceptent des enveloppes brunes sans s’étonner, à Montréal ou à New-York… et des citoyens qui s’inquiètent, surtout du fait que ça ne semble inquiéter personne qui pourrait y voir!

 

N’est-il pas temps de mettre un terme à la complaisance? N’est-il pas le temps d’agir?

30 avril 2009

"COÏTUS INTERRUPTUS" ET GOUVERNANCE

…ou comment faire semblant de ne rien engendrer tout en ne se privant de rien!

Jadis, dans un Québec plus puritain où le clergé et la morale populaire voyaient d’un mauvais œil toute forme de contraception, on pratiquait le « coïtus interruptus ». On prétendait que le retrait de l’homme juste avant l’éjaculation empêchait ainsi toute fécondation. On sait très bien aujourd’hui que cette méthode, si elle permettait à l’homme de prendre son plaisir, était particulièrement frustrante pour la femme tout en ne protégeant aucunement des grossesses non désirées.

Nos mœurs sexuelles ont évolué, mais pas nécessairement celles de nos politiciens. Ils nous resservent donc la recette : en cas de risque de conflit d’intérêt, je me retire et hop! Le tour est joué : personne ne courre de risque! On discute du contrat que mon ministère va accorder à mon entreprise? Je me retire, et le risque de problème disparaît aussitôt! On parle du contrat que j’ai signé avec le copain qui m’amène en voyage sur son yacht? Je m’extirpe de la discussion au dernier moment, et tout redevient correct! Mes collègues députés débattent du prix à verser pour le terrain que le gouvernement va m’acheter pour un quelconque projet? Je m’extrais de la réunion et danger est écarté …coïtus interruptus!

Comme on a tenté de le nous le faire croire jadis, cette pratique est sensée tout régler. Mais comme son analogue sexuel, dans les faits elle ne règle rien tout en ouvrant la porte aux suites les plus fâcheuses. Allons-nous vraiment croire que c’est juste au moment précis où on aborde un sujet en réunion officielle que nos élus et les autres s’influencent mutuellement sur leurs intérêts respectifs? Serons-nous assez naïfs pour imaginer que les tractations et les collusions se décident uniquement au dernier moment, lors des rencontres qui ne servent habituellement qu’à officialiser ce qui a été convenu d’avance? L’apparence de prudence dont veulent actuellement faire preuve nos gouvernements, pour éviter les conflits d’intérêts et se mettre à l’abri des fraudes et de la corruption, ne peut donner qu’une apparence de résultats. Dans les faits, tout comme le coïtus interruptus de jadis, il ne sert qu’à tromper et masquer une situation où ceux qui le souhaitent en profitent à plein tout en se lavant les mains des conséquences.

3 mars 2009

DU TASER À L’AFGHANISTAN : LA PSYCHOSE

Pendant que la commission Braidwood enquête sur la mort du ressortissant polonais Dziekanski décédé sous les Tasers des policiers de la GRC en octobre 2007, Stephen Harper admet enfin ce qui était une évidence pour plusieurs depuis longtemps : l’armée n’arrivera pas à vaincre les Talibans en Afghanistan. Bavures policières et échecs militaires se multiplient depuis le 11 septembre.

 

Les gouvernements les plus conservateurs d’Occident ont opté pour une ligne dure qui s’est concrétisée par des interventions plus musclées, tant sur la scène internationale que sur le plan de la sécurité intérieure. Ces actions ont mené à des résultats désastreux pour nos démocraties : jamais les peuples du monde n’ont été aussi hostiles aux Occidentaux, jamais (sauf, peut-être, sous le gouvernement de Vichy en France pendant la seconde guerre mondiale) les actions policières intérieures n’ont été aussi dommageables aux populations civiles, et jamais les libertés individuelles n’ont été aussi menacées qu’en ce moment.

 

Nos guerres préventives ou soi-disant punitives (en Irak, en Afghanistan) aussi sordides qu’illégitimes, ont mené aux pires exactions contre des populations civiles innocentes. Les dommages « collatéraux » de ces guerres mal pensées et mal menées qui ont enlevé la vie à des milliers d’innocents ont contribué à allumer puis à attiser la haine de l’Occident.

 

La psychose qui s’est emparée de nos dirigeants a été grandement alimentée par les fabricants et vendeurs d’armes en tout genre, stimulée par des médias jouant sur les titres à sensation pour attirer lecteurs, auditeurs et spectateurs, puis encouragée par des forces de l’ordre qui sautent sur toutes les occasions de s’octroyer plus de pouvoir et qui penchent toujours très facilement vers ce qui permet plus de répression.

 

Les dérapages n’ont pas tardé. Des lois plus répressive, respectant plus ou moins les constitutions, ont été édictées (le « Patriot Act » des États-Unis en est un bel exemple), des armes « plus performantes » ont été distribuées (le Taser), et des actes que tous décriaient jadis comme barbares furent tolérés (écoute électronique, interception de courrier, emprisonnement d’enfants, emprisonnement sans accusation ni procès, avilissement et torture de prisonniers, détention dans des prisons secrètes, etc.).

 

Au nom de cette psychose, on a érigé le « profilage racial » en modus operandi des polices nationales et frontalières, on a créé des listes d’ « interdits de vol », on a renforcé les frontières, on a persécuté des centaines d’innocents, …et on n’a trouvé à peu près aucun coupable! De dangereux drones sillonnent désormais le ciel entre le Canada et les Etats-Unis et, comme les gardes-frontières maintenant armés jusqu’aux dents, sont autant de bombes en puissance qui ne tarderont pas à faire leur lot de victimes innocentes, comme Dziekanski le devint entre les mains de policiers de la GRC un peu paranoïaques  armés d’ « inoffensifs » pistolets Taser.

 

Les grandes victimes des attitudes pathologiques de nos gouvernements névrotiques et psychotiques sont d’abord la vérité, puis la liberté. Ces valeurs auxquelles les révolutions du XVIIIe siècle nous avaient permis d’aspirer se sont vaporisées et donnent maintenant lieu à la pire crise de confiance que le monde occidental ait connu depuis des siècles. Une crise qui, étant donné l’influence que l’Occident avait acquise, fait trembler toutes les institutions de la planète, et qui en détruira même une grande partie. C’est là une menace bien plus réelle et bien plus importante que celle à laquelle on a voulu nous faire croire au lendemain du 11 septembre 2001. Une menace contre laquelle ni nos gouvernants, ni nos armées, ni nos policiers, ne peuvent rien puisqu’ils en sont la cause! On peut toutefois comprendre l’effrayante perspective des événements à venir quand on songe à ce qu’il faudra faire pour résoudre ce problème!

 

27 février 2009

IRAK: UNE AUTRE DÉFAITE

Les États-Unis annoncent un retrait de près des deux tiers de leurs troupes d'Irak d'ici août 2010. C'est sans doute la fin d'un autre conflit inachevé d'où la superpuissance américaine sort globalement perdante, comme jadis au Viet-Nam. Vrai, on a libéré le monde d'un dictateur sanguinaire, mais à quel prix? Sans compter les soldats, un nombre incroyable de civils y auront perdu la vie.

 

D'autres mourront encore longtemps des conséquences de cette guerre, bien après le départ du dernier soldat, à cause de la destruction des réseaux d'eaux et d'énergie, du système de santé, de l'empoisonnement du sol et de l'air par la radioactivité du matériel et des armes utilisées, et par les mines et les obus qui criblent littéralement le territoire.

 

Au delà d'une civilsation qu'on a fait reculer d'au moins un siècle sur le plan de son développement, les pertes pour l'humanité toute entière sont grandes. Des institutions muséales d'une valeur inestimable ont été pillées, des milliers de trésors archéologique remontant à la lointaine Mésopotamie sont disparus et des oeuvres d'une grande valeur artistique ou architecturale ont été détruites ou spoliées.

 

Cette guerre de six ans se sera soldée par un autre bilan très négatif, comme dans la plupart des conflits que les États-Unis initient depuis un demi-siècle.

 

Bien sûr, le bilan n'est pas négatif pour tous. De grandes multinationales comme Halliburton (liée de près à l'ex vice-président Dick Cheney et à la conseillère Condoleeza Rice) ou Kellog Brown & Roots en ont retiré des milliards de dollars! D'autres pétrolières comme Exxon ou Total (propriété partielle de Power Corporation du milliardaire canadien Paul Desmarais) ont aussi bien su profiter de la manne.

 

Tirerons-nous collectivement une leçon de cette histoire? Ou prolongerons-nous encore longtemps ces soi-disant missions de paix ou de "reconstruction", comme actuellement en Afghanistan, pour nous rendre compte dans trois, cinq ou dix ans, que nous n'avons rien fait là d'autre que  de nous appauvrir collectivement en enrichissant quelques grandes entreprises qui profitent de la présence militaire occidentale pour mieux dérober les trésors nationaux de pays auxquels ils n'ont autrement pas accès? Et de ce fait nourrir l'argumentaire des extrémistes que nous ne savons combattre qu'en payant de nos propres libertés?




26 février 2009

AU CANADA, IL SERA INTERDIT DE FUSILLER PAR INSOUCIANCE!

Le gouvernement du Canada, sans doute possédé par le fantôme de George Bush, veut créer une nouvelle catégorie de crime: les fusillades par insouciance. Et ce sera un crime d'autant plus grave qu'il sera commis avec une arme prohibée.
Que les assassins se le tiennent pour dit: ils doivent se soucier de qui ils tuent et, autant que possible, le faire avec une arme réglementaire! Autrement, attention à la loi! Décidément, le gouvernement Harper tente de repousser encore plus loin les limites de la bêtise!
Voir la nouvelle sur le site de Radio-Canada.



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