OBAMA, UNE ÉLECTION PLUS NORMALE QU'HISTORIQUE

Depuis quelques jours, les médias se gargarisent de superlatifs et d'hyperboles pour qualifier l'élection du nouveau président des États-Unis. Mais qu'y a-t-il de si extraordinaire à ce que le candidat qui paraît le plus honnête, le plus sincère, le plus charismatique et le plus motivant remporte une élection? C'est la simple normalité! Qu'il soit bleu, vert ou mauve n'a, en 2008, aucune espèce d'importance! Les États-Unis ont sans doute fait cette fois un choix intelligent, simplement.
Ce qui doit être considéré comme historique, c'est plutôt la réélection de Bush en 2004. Il avait alors amplement démontré son hypocrisie, sa fourberie, son mépris de la vérité, du droit international, des libertés individuelles et des droits de l'homme, sa profonde ignorance des grandes questions politiques et économiques et ses dangereux penchants de mythomane primaire. Il avait déjà prouvé au monde, et d'éclatante manière, qu'il représentait l'inverse de ce que prétendait être ce grand pays d'Amérique. Et il a été réélu! Voilà sans doute un phénomène bien plus déterminant sur le plan de l'histoire.
Historiquement, les États-Unis ont à peu près toujours voté comme ils l'ont fait mardi: pour le meilleur candidat, en évitant soigneusement de reporter au pouvoir les fourbes et les incompétents. Et leur histoire politique depuis leur indépendance en est une preuve éloquente.
C'est Bush, en 2004, qui fut l'exception historique. Avec Obama, le cours de l'histoire reprend simplement ses droits.