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UrbainMajeur
25 février 2009

PIRE CRIME CONTRE L'HUMANITÉ


Trahir le peuple

De tous les crimes que peut commettre un(e) élu(e), le plus grave est sans nul doute celui de trahir la confiance de ses électeurs. La crise que vit actuellement la planète est l’exemple des conséquences de ces trahisons. Les mensonges auxquels nous ont habitués les dirigeants des États ont ébranlé de manière durable la confiance des citoyens qui ne croient plus en la probité leurs dirigeants et, par associations, aux remèdes qu’ils proposent pour guérir les maux dont souffre le Monde.

On n’a qu’à regarder les gouvernements en place essayer tous les moyens pour relancer les économies moribondes et stimuler les marchés, plus rien n’y fait. Les consommateurs, les investisseurs, les contribuables, les citoyens ne leur font plus confiance. Les mensonges, petits et gros, auxquels ils nous ont impunément habitués, ont miné le système de l’intérieur et affaibli irrémédiablement d’admirables institutions que les nations ont mis des siècles à construire, souvent au prix de leur sang.

C’est sans remord que ces personnages immoraux, fourbes et vils, ces êtres essentiellement intéressés et opportunistes, avides de pouvoir, de gloriole et de bénéfices en tous genres, prétendent être des « représentants » de ceux qui les ont élus, généralement faute d’autre choix, et affirment parler au nom des peuples qu’ils disent représenter, quand ce n’est pas au nom d’un dieu, sans aucune autre légitimité que celle que leur donne, par défaut, des lois qu’eux ou leurs amis ont manipulées à leur avantage.

Derrière eux, ils laissent mépris, désabusement et cynisme. Ces sentiments ne sont pas ressentis qu’envers ces traîtres coupables. Par association, ce sont toutes les institutions qu’ils côtoient, fréquentent et dirigent qui finissent par être ainsi perçues. Leur malhonnêteté contamine la perception que l’homme se fait des institutions qu’il a lui-même créées. C’est le pire des maux, la plus abjecte des félonies.

 

Que faire?

La seule mesure possible face à ces criminels, c’est l’action répressive, forte et exemplaire. Les peuples doivent se doter de tribunaux libres, aptes à accuser, à juger puis à condamner ces personnes. Il faut y traduire manu militari celles qui déclarent la guerre sous de faux prétextes, celle qui jurent que tout va bien, pour protéger leur intérêt ou celui de tiers, quand elles savent que tout va mal, celles qui cachent et dissimulent pour mieux camoufler des gestes que le citoyen trouverait répréhensible, celles qui trompent sciemment, celles qui magouillent pour mieux engraisser l’ami ou l’associé, ou en retour de gains personnels éventuels, celles qui entravent le droit de savoir, au nom du secret d’état, militaire, commercial ou d’alcôve. Le moindre mensonge, la moindre fourberie de la part de celui ou de celle qui a prétendu mériter la confiance des autres, doit être puni sans appel.

Ces gens qui, souvent sous des dehors d’une grande élégance, ne respectent rien ni personne, qui en envoient d’autres à la mort ou, encore, les condamnent à la misère, n’ont peu de droits. Qu’on les accuse, qu’ils se défendent, puis qu’on les sanctionne à la mesure de la gravité de ce qu’ils ont vraiment fait, ne perdant jamais de vue que leur crime, des plus ignobles, s’attaque à la civilisation elle-même, à son passé, à son présent et à son avenir.

L’exil forcé, hors de la société et de ses bénéfices, est sans doute ce qui convient le mieux à ces misanthropes. Puis, une fois leurs actes expiés, leur réhabilitation partielle sera peut-être possible avec, comme seule limite, l’interdiction à tout jamais d’exercer quelque fonction demandant qu’on leur fasse confiance.

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UrbainMajeur
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